Les armes de Schnersheim se blasonnent Un arrêté préfectoral a prononcé, avec effet du 1er mai 1972, la fusion des anciennes communes de Schnersheim, d’Avenheim et de Kleinfrankenheim, en conservant aux deux dernières collectivités le statut de commune associée avec élection d’un maire délégué et maintien du mairie annexe pour l’établissement des actes d’état civil. Ce regroupement administratif s’est accompagné, par la suite, de la construction d’un nouveau groupe scolaire à Schnersheim.
Au fil des époques… La première dénomination de Schnersheim est inconnue. Vers le IXe siècle, apparaît le nom de "Schnaresheim" qui devient "Snersheim" au XIIe siècle. Pendant une longue période, Schnersheim est administré par l'Abbaye de Marmoutier, elle-même sous la suzeraineté de l'Evêché de Metz. La population chrétienne vit des produits des terres fertiles du Kochersberg. Aux environs de l'an 700, le service religieux est assuré dans une simple chapelle qui deviendra une église plus grande vers l'an 900. La tour actuelle date du XIIe siècle. Le reste de l'ancienne église fut ravagé par les flammes. Elle fut reconstruite et achevée en 1887.
Le village a connu plusieurs périodes sombres :
Village rural, Schnersheim était doté d'un moulin à grains, d'un moulin à huile et d'un moulin à aiguiser. Ce dernier était indispensable pour affûter les instruments agraires. Une légende populaire s'est greffée sur ce moulin. Ainsi, les mauvaises langues devaient se faire aiguiser sur la "Schliffmehl" de Schnersheim. Ce terme de "Schliffmehl" est encore très connu de nos jours. Village agricole, Schnersheim vit la construction de belles fermes à la fin du XIXe siècle. De nos jours, ces dernières portent encore le nom de leurs fondateurs. Détruites par 7 violents incendies entre 1900 et 1912, surtout dus à la foudre, elles furent toutes reconstruites. Les guerres successives apportent à Schnersheim son lot de misère, de privations, de douleurs, de deuils et de séparations. Les cloches sont réquisitionnées de même que les céréales, les pommes de terre, la paille etc. pour les besoins de la guerre. La paix revenue, une grande fête paysanne est organisée en 1946 à Schnersheim par les différentes associations du Kochersberg. À la demande du Curé Antoine Steinmetz, la vielle "grange à dîme" (mairie actuelle) fut aménagée en foyer rural pour l'organisation de réunions et de rencontres. Tout en restant fidèle à sa vocation agricole, la vie du village s'est sensiblement modifiée au cours des 50 dernières années. Le 4 juin 1961 est décédé à Schnersheim, à l’âge de 82 ans, un rescapé du Titanic. Emile Ober avait été engagé comme cuisinier sur le célèbre transatlantique qui fit naufrage en avril 1912 lors de son premier voyage vers New-York. Dans cette nuit tragique, 1517 personnes périrent dans les flots. Le citoyen de Schnersheim était l’un des 800 rescapés. Le domaine seigneurial comportait une église et divers autres édifices comme la grange dîmière, récemment rénovée et affectée aux services de la mairie. Avant d’être reversés au seigneur, les produits de la dîme (un dixième des récoltes et des produits des élevages) devaient être stockés sur place, d’où l’importance du bâtiment.
Église Sainte-Catherine et Saint-Étienne
Grange dîmière
Ferme s’Jacobs et autres maisons à colombages |