Les armes de Handschuheim se blasonnent "Palé d'argent et d'azur de quatre pièces, à la fasce vivrée de gueules brochant sur le tout".
Commune rurale du Kochersberg, le village est marqué par une polyculture qui dure toujours aujourd'hui… Profondément marqué par sa proximité à Strasbourg et aussi par la richesse de son terroir, Handschuheim a plus que doublé sa population en soixante années.
Au fil des époques… Peut-être de l’allemand Handschuh, "gant", car c’est par la remise d’un gant que l’empereur accordait le droit de fonder une ville ou un village, et du germanique Heim, "demeure ". Handschuheim est un ancien village impérial, cité pour la première fois au VIIIe siècle. Des vestiges de fondations de cabanes révèlent une présence humaine dès le Néolithique lacustre mais c'est en 788 qu'apparaît le nom de Handschobasheim qui deviendra Handschuhheim puis, en 1921, Handschuheim.
Au Moyen-Âge, le village est la propriété de la famille Beger de Geispolsheim dont la commune a conservé le blason. Jacques Beger de Bleyger le vend en 1507 à la ville libre de Strasbourg. Dès 1530, ses habitants adhèrent à la réforme luthérienne. Ils trouveront refuge derrière les remparts de Strasbourg pendant la Guerre de Trente ans. La paroisse de Handschuheim est rattachée à Ittenheim en 1735, puis à Furdenheim, après avoir été filiale de Hurtigheim.
Jusqu'à la Révolution, l'essentiel de ce riche terroir est possédé par des communautés religieuses et des notables strasbourgeois. Le village fut un temps surnommé Barissel ou Klein Paris (Petit Paris) en raison de l'indépendance d'esprit de ses habitants.
Économie L'agriculture a toujours été l'activité dominante à Handschuheim. Actuellement cinq agriculteurs "à temps plein", un exploitant "à temps partiel" et un horticulteur maraîcher cultivent les terres agricoles locales et environnantes. Et pour les amateurs de produits du terroir, cinq points de vente directe, du producteur au consommateur permettent de s'approvisionner en fruits et légumes, espèces florales et produits avicoles. Par ailleurs, Handschuheim est également réputé pour ses trois restaurants.
Personne célèbre Daniel Hoeffel, personnalité locale, mais également nationale. En effet, il était membre du gouvernement en tant que secrétaire d'État auprès du ministre de la Santé et de la Famille et ensuite Ministre délégué auprès du ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire et des collectivités locales.
Diplômé de l'IEP de Strasbourg, il a été successivement maire de Handschuheim, sénateur du Bas-Rhin, président de l'association des maires de France et président de l'association des maires du Bas-Rhin. Il a également été, conseiller général de Strasbourg-Meinau et Président du conseil général du Bas-Rhin.
Église protestante Érigée en 1740, cette élégante bâtisse blanche rehaussée de grès rose des Vosges est agrandie en 1847. Elle accueille en 1925 un orgue Stieh-Mockers, à la facture précise et à la sonorité alsacienne particulière du fait de l'introduction par Stiehr des jeux allemands (Gambes, Salicional, Gemshorn…). Un bas-relief en bois sculpté, œuvre d'un disciple d'Abrecht Dürer, représente le Christ au Jardin des Oliviers. Il s'agit probablement d'un leg de félicité Zuckmantel née von Seebach (1596-1657), noble dame ensevelie dans le chœur aux côtés d'Anna Augusta von Seebach (1605-1657).
Les corps de ferme Souvent à colombage, agrémentés de galeries de bois sculpté, ils se font parfois l'écho de leurs premiers occupants. Ainsi l'un des colombages de la mairie indique qu'elle fut construite par Valentin Bärst, maire, en 1844. Il s’accompagne de l’inscription suivante : "Die auf den Herrn hoffen die werden nicht fallen sondern ewiglich bleiben wie der Berg Zion" (Ceux qui espèrent dans le Seigneur, ne tomberont pas, mais demeureront pour l’éternité comme la montagne de Sion). Typique de l'architecture du Kochersberg, la ferme Obrecht située 24 rue Principale a deux Hofnàme : s'Clausehanse et s'Müremort. Le clausoir du portillon indique la date de construction de la ferme, en 1788, ainsi que le nom de ses commanditaires, Anna Arbogast et Diebolt Diemer.
Les portillons de grès rose Les deux portillons de la mairie sont ceux de la ferme s'Letze, ancienne Hoeffel, au 29 rue Principale. Sur chacune de ces portes, le soleil rayonnant symbolise la fertilité. Le texte allemand inscrit au-dessus du portillon de droit encadré de sièges de pierre et de niches en grès sculpté peut être ainsi traduit :
"Que ceux qui passent sous ce portail À pied, à cheval ou en voiture Respectent Dieu le Seigneur. La porte est à moi et n’est pas à moi Il en sera de même pour celui qui me suivra".
Source : www.handschuheim.fr, DNA : http://www.biographie.net/
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