D'argent à l'ours debout de sable tenant de sa patte dextre une fleur de lys d'azur porté par un ours. En allemand l’ours se dit Bär, ce qui fait penser à un jeu de mot dont nos ancêtres étaient friands. La localité apparaît pour la première fois en 760 sous l’appellation Bardestati marca, c’est-à-dire les marches de Berstett; cette ancienne dénomination n’évoque pas l’animal héraldique retenu par la suite.
En 1972, les quatre communes de Berstett, Gimbrett, Reitwiller et Rumersheim ont adopté le régime de la fusion association. Le siège de la commune a été fixé à Berstett, mais les autres communes conservent à leur tête un maire délégué et disposent d’une mairie annexe chargée de la tenue de l’état civil. Un nouveau groupe scolaire a été construit. Les quatre communes se situent au nord-est du Kochersberg, région vallonnée et ancien grenier à blé de Strasbourg.
Au fil des époques… Le nom du village apparaît pour la première fois en 760 sous l’appellation Bardesteti Marca puis dans un document de l’empereur Charles le Gros du 27 mai 884 sous l’appellation de Bardestat. La famille noble des Berstett est citée dès 1120 et a compté dans ses rangs plusieurs Stettmeister (échevin) de Strasbourg; elle possédait à Berstett un château qui a été pillé et ruiné par un régiment de Croates en 1638. Jacques Adam de Berstett a reconstruit, au même emplacement, une nouvelle résidence en 1742. Son fils Philippe René reçut de Louis XV le titre de baron pour ses éminents services rendus au Royaume de France. La Révolution de 1789 sonna le glas des nobles de Berstett en Alsace. Le château fut détruit et la famille dut traverser le Rhin pour s’installer à Offenburg. Louis von Berstett devint conseiller à la cour du Grand’duc de Bade et devint même son ministre des affaires étrangères jusqu’en 1831. Le dernier baron von Berstett, Otto Tancrède Ferdinand, né en 1832, lui aussi conseiller du Grand’duc de Bade, est décédé à Baden-Baden le 7 avril 1893. Il fut le dernier descendant mâle d’une des rares familles nobles originaires du Kochersberg. De son mariage avec Anna-Maria, baronne von Perlser-Berensburg, sont nées deux filles, Eleonore et Irmgard. La famille réside actuellement au château de Bollschweil. Il y a une quinzaine d’années, des contacts se sont noués entre ce village badois et Berstett en Alsace, pour aboutir à un jumelage et à la visite des descendants de la famille des Berstett dans le village de leurs ancêtres. Du château, il ne reste que le portail qui donne sur la Place de même nom, ainsi que l’escalier d’entrée et la balustrade qui ont été réutilisés dans une ferme du village. Depuis 1938, dans le but de sauvegarder l’art et les traditions populaires ainsi que le costume traditionnel, le Groupe d’Art Populaire de Berstett a porté haut et fort les couleurs du Kochersberg et de l’Alsace à travers la France, mais aussi en Europe et en Amérique. Ses mérites ont été reconnus par l’attribution du Prix européen d’Art et Traditions Populaires en 1976 et du Bretzel d’or 1992. Grâce aux contacts avec de nombreux groupes étrangers, la commune a pu concrétiser, outre celui avec Bollschweil, deux autres jumelages, avec Saint-Joachim de Courvol au Québec et avec Ourondo au Portugal.
Personnages célèbres La famille des barons de Berstett, évadée au pays de Bade après 1789, compte parmi ses membres d'illustres ministres, archéologues et numismates. Elle réside actuellement au château de Bollschweil, ville allemande jumelée avec Berstett.
À Berstett, plusieurs vestiges historiques sont à découvrir…
L'église protestante (église Saint-Michel) Fondée sans doute par l'Abbaye de Honau qui lui transmis son vocable de saint-michel, l'église n'est citée qu'à partir du XIVe siècle. Un important remaniement est intervenu en 1726 et explique que cette date figure sur le portail mouluré. Cette église abrite d'ailleurs plusieurs pierres tombales avec arbres généalogiques des nobles de Berstett. Elles ont été dégradées à la Révolution. Du cimetière entourant jadis l'église restent des pans de murailles et le portail à rosaces de 1772.
Le portail de l'ancien château Un peu d'histoire nous explique sa présence. En 1120, Wildo de Bardestet fonde la dynastie des nobles de Berstett qui vont régner jusqu'à la révolution. Pendant la guerre de Trente Ans, le village et le château sont détruits. La reconstruction s'effectue avec la participation d'immigrants suisses. En 1782, les seigneurs de Berstett possèdent des 5/6e du village. En 1789, la château brûle et il ne reste plus aujourd'hui que le portail qui donne sur la place du château.
Le presbytère Le presbytère, à proximité de l’église, date de 1756 environné d’un beau jardin et comprenant un puits d’origine encore doté du couvercle en pierre et de l’abreuvoir. La dépendance de style alsacien à colombages fut transformée en salle pour activités paroissiales.
Beaux corps de ferme De beaux corps de ferme avec emblèmes, décorations typiques et paroles pieuses ou versets bibliques sont à admirer dans le village.
Moulin de Berstett À l’extérieur du village en direction de Vendenheim, se trouve l’ensemble des bâtiments du moulin de Berstett situé sur le Mühlbach. Il fut magnifiquement restauré par la famille (Bob Wolleck ancien coureur automobile).
Sources : Ami Hebdo, le patrimoine des communes du Bas-Rhin, édition Flohic, www.berstett.fr, Cocoko
|